Questions et tentatives de Réponses sur des questions essentielles.

 

 

Faut-il se poser des questions et pourquoi?
 
 

Les questions que je me pose sont celles auxquelles les avis courants ne me donnent pas de réponses satisfaisantes et dont mon expérience personnelle et ma réflexion m'ont montré la faiblesse ou même souvent la fausseté.

Il en existe dans beaucoup de domaines, et j'ai l'intuition que si je n'en soulève qu'un nombre limité, c'est que ma réflexion est limitée et paresseuse, que je manque de connaissances et d'intelligence ou tout simplement que mon expérience est limitée. D'autres personnes doivent quotidiennement remettre en question beaucoup d'autres avis courants.

De là à supposer que les avis courants sont erronés ou entachés d'erreur, il n'y a pas grand risque de se tromper. Tout mérite d'être remis en question. Cela est fait ou non selon l'inclination de chacun. Beaucoup préfèrent fermer les yeux et s'en remettre à l'avis courant en toute chose. C'est ce que l'on appelle le conservatisme. Il n'est pas sans mérites,  il consiste à se fier à la sagesse des prédécesseurs. C'est aussi puéril, car le monde n'est pas immuable, les conditions de vie changent et avec un environnement modifié les solutions d'hier montrent souvent leur insuffisance.
  

Le doute systématique n'est pas plus raisonnable car il n'y a pas de raisonnement sans présupposés qui doivent également être remis en question.
 
 

Il semble y avoir contradiction entre raisonnement et pertinence.
 
 
 

Dans un domaine scientifique plus fondamental, on observe une contradiction du même genre.

La croyance commune  est que le monde est vide dans l'espace laissé libre par les astres. Et cependant ce vide nous transmet de la lumière, et ce vide permet aux forces de gravitation de s'exercer. Ce vide transmet donc les ondes électromagnétiques et aussi les ondes de gravitation quelle que soit leur nature. C'est une croyance déraisonnable, car toute transmission d'onde demande un substrat sinon pourquoi parler d'ondes ?.

Et pourtant les Anciens croyaient à ce qu'ils appelaient l'Ether. Maintenant ils sont  à tort considérés avec condescendance.

Personnellement je pense que leur avis était bien plus raisonnable que le notre.

Le raisonnement n'apporte d'ailleurs pas d'armes suffisantes pour départager les tenants de l'une ou l'autre Théorie. Chacune montre ses faiblesses.
 
 

Heureusement cela n'empêche pas les gens de vivre et de penser et d'avoir des opinions bien arrêtées même si  elles sont peu justifiées.
 

Dans le même domaine, il est de très mauvais ton de mettre en doute, depuis les travaux d'Einstein, le fait que la vitesse de la lumière dans ce vide soit constante. Depuis le début du siècle dernier, de nombreuses expériences ont été faites pour le vérifier  sans beaucoup de succès car l'on notait toujours des différences qui étaient interprérées comme le résultat d'erreurs de mesures. La reprise et l'analyse, ces dernières années, des résultats d'expériences précises, faites il y a plus de 50 ans, a montré que cela ne devait rien au hasard ni à l'erreur mais que la vitesse variait en réalité d'une faiblr quantité suivant la position de l'observateur (sur terre) en fonction de la position de la Terre sur son orbite autour du Soleil.
Cela fait tellement désordre qu'il est très mal venu de le dire. De fait, beaucoup de développements compliqués des théories de la relativité tombent. Ces faibles variations de la vitesse de la lumière suffisent à expliquer la déviation des rayons lumineux passant au voisinage des astres. Il n'est plus utile d'imaginer des espaces courbes pour rendre compte des phénomènes observés. La représentation du monde peut rester plus simple. Que l'on se rassure, la relativité restreinte n'est pas remise en compte, il suffit de prendre pour valeur de la vitesse de la lumière celle du lieu considéré.
  

Dans quelques années d'ailleurs il est probable que l'on aura pu démontrer par l'expérience et le raisonnement que d'autres pans de nos certitudes dans ces domaines sont erronés. Cela ne voudra pas dire pour autant que le raisonnement et les mathématiques ne valent rien mais que leur domaine d'application est encore mal cerné, comporte des hypothèses et des présupposés mal fondés et qu'il faut recommencer le travail avec de meilleurs matériaux.
 
   

L'analphabétisme les enfants et le français.
 

La volonté affichée par le chef de l'état de supprimer l'analphabétisme à l'issu du cercle primaire est très louable et sa détermination évidente. Cependant, il y a des facteurs très importants, qui n'apparaissent pas pris en compte et qui expliquent d'une part le peu de succès de toutes les tentatives précédentes et laissent présager un succès limité de ce nouvel élan.

Mon propos est de les mettre en évidence, car je pense qu'un effort qui les prendrait en compte aurait plus de chances d'aboutir.
  

Le premier facteur est inhérent aux enfants. Les enfants ne sont pas identiques et ont physiquement des aptitudes à l'apprentissage de la lecture très différentes. Il ne s'agit pas des différences de milieu ni d'hérédité, mais des différences d'aptitudes pathologiques tenant à leur système de vision.

Le professeur Changeux a montré que le développement du cerveau des enfants aboutit à ce que environ 80 % d'entre eux ont une vision focalisé efficace et une vision diffuse normale. Les 20 % restants ont une vision focalisée peu efficace et par contre une vision diffuse plus performante. Les premiers développent une mémoire visuelle plus efficace que les seconds au détriment de la mémoire associative plus développée chez les seconds. La lecture mot à mot fait essentiellement appel à la mémoire visuelle et à la vision focalisée. La lecture globale à la mémoire associative. Ce qui explique en grande partie les hésitations  entre les deux types de lecture dans un passé récent.   

En pratique, les dyslexiques et les illettrés se recrutent essentiellement parmi les 20%. La question est de savoir si cela est irrémédiable.


Je ne le pense pas, car j'appartiens à cette catégorie et j'ai fini par apprendre à lire  à écrire et à faire des études supérieures grâce il est vrai à des aptitudes importantes pour les mathématiques, ce qui ne sont pas forcément le lot de l'une ou l'autre catégorie.
 

Le second facteur est la langue, pour nous le français.

Pour être plus exact le français écrit. Car les aptitudes visuelles différentes ne différencient pas les enfants au niveau du langage. La différence se fait au niveau de la lecture.

Le français est une langue syllabique, qui logiquement devrait par association logique des lettres reproduire les sons du langage. Qui devrait mais ne le fait pas. La codification de l'orthographe qui a été faite au siècle dernier a oublié cette évidence de telle manière que la logique simple a cédé la place à une pseudo logique étymologique ou le plus savant perdrait son latin et à une multitude d'exceptions et de règles folkloriques qui l'ont promu au niveau d'un jeu de société dont raffolent les adorateurs de Pivot. En fait le français écrit est devenu du Chinois. Pour le pratiquer correctement il faut mémoriser tous les mots sans exceptions comme le fait le chinois pour les idéogrammes, alors que sa nature initiale était d'être alphabétique.

Quand ce massacre a été perpétré, le français parlé n'existait pratiquement pas, chacun utilisait son patois, le français était la langue d'une élite cultivée. Tous les efforts ont été fait en réaction avec les idées révolutionnaires pour en exclure le peuple de son maniement. Le résultat a été atteint. Mais aujourd'hui c'est une catastrophe.

Le dommage est encore plus grand dans le domaine de l'éveil des enfants à la logique.
  

L'enfant qui commence à apprendre la lecture par le B A BA est d'abord séduit par la logique de l'association des lettre et ne demande qu'à s'en servir. Mais, avec les complications qui s'accumulent, il fait à la fois l'apprentissage de l'échec et l'obligation de ne pas apprendre par lui même mais uniquement à répéter ce que le maître lui dit, et à l'apprendre par coeur. S'il a une bonne mémoire visuelle il s'en sort à peu près pour la lecture, mais il est déjà perdu pour les disciplines exactes.

Aux autres, il ne reste plus rien.

Alors que faire. On ne peut pas changer le français écrit pour l'amener à une forme logique comme certaines autres langues. Le travail serait trop considérable et sans doute trop brutal pour que la communauté linguistique n'en souffre pas. On devrait déjà essayer de l'amender petit à petit et continûment.

Compte tenu de ce qui existe dans certains pays comme le Japon qui ont eu depuis longtemps des problèmes de ce genre à résoudre,, je proposerai de créer parallèlement au Français habituel un " Petit Français" résolument syllabique qu'avec lequel tous les enfants apprendraient à lire leur permettant ainsi de développer leur sens logique. Par la suite ils apprendraient " le Français traditionnel" et exerceraient leur mémoire visuelle et leur orthographe et leurs sens de la nuance aidées par les bases logiques accumulées les années précédentes.
   

J'aimerai avoir l'opinion de personnes cultivées et vraiment intelligentes sur ces propositions et je les invite à les faire connaître.